« J’AI RENCONTRÉ SANKARA 15 JOURS AVANT SA MORT » PATHÉ’O

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SON NOM RIME AVEC LA MODE. PATHÉ’O, CE BURKINABÈ QUI FAIT LA FIERTÉ DE SON PAYS ET DE L’AFRIQUE EN GÉNÉRAL EST AU SOMMET DEPUIS
DES DÉCENNIES. IL N’EST PAS AUSSI QUESTION POUR LUI DE RACCROCHER, LA MODE ÉTANT DEVENUE UN COMBAT. IL A ACCEPTÉ S’ENTRETENIR AVEC
LE GRAND FASO SUR SA VISION DE LA MODE AFRICAINE, BURKINABÈ, LA RELATION QU’IL ENTRETIENT AVEC SON PAYS NATAL, LE BURKINA FASO MAIS
SURTOUT, SA VOLONTÉ DE SE MAINTENIR TOUJOURS AU SOMMET DE L’ART VESTIMENTAIRE AFRICAIN. LISEZ !

LE GRAND FASO : 40 ans que vous êtes au sommet, qu’est-ce que le public ne sait
pas encore de l’homme ? Pathé’o : Comme on dit, la mode plus elle
vieillie mieux elle se porte. La mode ce n’est pas comme les autres métiers où on
dit qu’on est arrivé à un temps où on est à la retraite ou bien on est saturé, fatigué.
Parce que dans la mode c’est jusqu’à la mort. C’est jusqu’au dernier jour si Dieu
me donne cette force. Ça va toujours être en mouvement ! Vous savez que la mode
se repose sur la création. Quand on ne crée plus, on est mort. Quelles sont les qualités humaines qui
vous ont permis d’atteindre le sommet mais surtout de vous y maintenir ?
Je ne parle même peut-être pas de qualité mais de choix. Parce que quand vous
avez trop de choix vous n’avancez pas. Moi je n’avais pas trop de choix, soit
j’avançais ou je disparaissais. Comme je ne voulais pas disparaitre il fallait avancer
et voilà je continue ce combat. Mais la mode ce n’est pas seulement
Pathé’O en tant qu’individu ou Pathé’O en tant que marque. La mode c’est maintenant
un combat pour tous les jeunes africains parce qu’aujourd’hui tous les
Africains continuent d’aller se vêtir en Europe et notre combat c’est de dire écoutez
STOP on ne peut pas en 2020, continuer à penser que pour nous vêtir il faut que
quelqu’un vienne à notre secours… Ce n’est pas normal.
Quelle image avez-vous de votre Faso, vous qui vivez à l’étranger ?
Le Burkina Faso reste un pays fier, un pays respecté. Un pays qui donne envie
de venir. Parce que le Burkina Faso c’est un pays de liberté. Rarement les
pays sont en liberté. C’est mon pays de naissance même si la Côte d’Ivoire m’a
tout donné, je n’oublie pas que je viens du Burkina Faso.
Auriez-vous eu cette carrière en restant au Faso ?
Ça c’est Dieu qui le sait. Mais il y a aussi des gens qui ont émergé ici. Qui sont à
un niveau enviable. Il y a beaucoup de Burkinabè à tous les niveaux, que ce soit
au niveau du journalisme, des hommes d’affaires, au niveau de la mode ça
émerge encore.

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